L’informatique ce n’est pas pour les femmes

tea computer

Je remercie la licence CC parce que si j’avais dû vous faire une photo de ma config’ ça aurait été bien moche. Mon mug n’est pas rose joli, il est blanc joli avec des illustrations sympas et des chats. J’ai un Iphone avec un vrai bouton sur lequel on peut appuyer tout en bas de l’écran. Puis mon ordi portable n’est pô très esthétique mais il a un pavé numérique. J’ai une souris verticale, un tapis de souris à repose-poignet et un clavier mécanique rétroéclairé branché à l’ordi portable.

… ni pour les littéraires

C’est ce que je pensais il n’y a pas encore si longtemps de ça.

Mais moi qui aime, en vrac…

  • Travailler sur ordinateur de chez moi (paraît que ça fait stylé de dire full remote de nos jours)
  • Passer des heures à la résolution d’un problème
  • Bidouiller mes fichiers Excel, Word et autres afin qu’ils se renvoient les uns aux autres et s’organisent proprement
  • Une dose raisonnable de tâches répétitives pour peu qu’un podcast enrichissant m’accompagne (pluie de chatons sur La Méthode Scientifique, Méta de Choc ou Mana et Plasma) – j’ai fait ingénieure opératrice de saisie et doctoresse copier/coller en open space dans une autre vie, vous pouvez pas test
  • Apprendre, toujouuuuurs apprendre !
  • Travailler sur des projets avec un début, un milieu et une fin

…c’était plutôt dommage, non ?

Mais oui mais voilà. J’avais des grandes facilités côté littéraire donc j’ai vite laissé tomber les maths et depuis je me suis toujours dirigée vers des parcours et métiers majoritairement féminins (majoritairement comme dans « je peux compter mes anciens collègues masculins sur les doigts« , et j’ai fait beaucoup d’entreprises). Des métiers où on doit sourire (beaucoup) et être hyper agréable, jongler avec mille tâches en même temps, faire des copier coller (énormément) et parfois gérer des projets sympas, mais voilà.

C’était évidemment des métiers pas hyper bien payés, pas très reconnus et avec peu de perspectives d’évolution. Or, moi, une fois que j’ai fait le tour d’un poste, je m’ennuie, j’ai besoin d’apprendre, de m’améliorer, d’améliorer le poste, le mode de fonctionnement, de faire plus. La stagnation ce n’est pas trop mon dada.

Heureusement, ce côté un peu aventurière ajouté à ma prise de conscience féministe (oui je suis apte à faire autre chose que sourire en apportant le thé) fait que l’idée d’apprendre à coder s’est plantée dans mon esprit et y a germé, pour finir par pousser carrément vers l’infini et au-delà avec « la crise sanitaire de 2020-2021 ». L’industrie du tourisme où je travaillais les dernières années étant en berne, un CDD d’un an et demi qui s’achève fin janvier 2021 : c’est le bon moment pour moi.

Il y a déjà eu d’autres « bons moments » par le passé, que je n’ai pas su saisir. Notamment il y a une dizaine d’années lors d’une mission intérim en tant que Testeuse Qualité Web (ce qui veut dire tester toutes les combinaisons possibles et imaginables pour faire planter un site web et envoyer un joli ticket Mantis aux développeurs quand y’a un bingo) : mon collègue d’alors Ismaël Talbi avait commencé à m’apprendre le C++. Mais je n’avais pas la maturité nécessaire pour travailler seule, je ne me connaissais pas assez et je n’avais pas encore suffisamment été confrontée au monde du travail*.

*Soit un monde parallèle au nôtre, imbriqué dans le nôtre, avec des lois physiques qui lui sont propres, un langage qui ressemble au nôtre et une géographie similaire** – on peut s’y rendre via certains bâtiments très spéciaux nommés « entreprises », ou y glisser par mégarde de chez soi via son PC (personal computer/ordinateur personnel), ou encore son téléphone. Voire parfois sa sonnette.
**Ces particularités sont régulièrement source d’erreur. Attention, il est parfois difficile de distinguer un monde de l’autre, ce qui est propice à un phénomène de dissociation se manifestant par des questionnements existentiels.

Dépasser mes idées reçues

Donc me voilà arrivant toute noob et motivée, à vouloir apprendre le développement sans trop savoir quel langage, pourquoi, par où commencer, comment m’en sortir avec l’offre pléthorique de formation disponible. Je détaillerai plus tard comment j’ai fait pour naviguer dans cette jungle effrayante qui pourrait en décourager plus d’un, ou l’envoyer sur une « mauvaise » piste.

Toujours est-il que j’ai demandé de l’aide à des connaissances qui sont du métier (coucou Kevin Unfricht et Virgil Sciabbarrasi), été invitée à rejoindre le serveur discord d’une très chouette communauté d’entraide dans le numérique, What the Fabrik, et pu poser toutes mes questions de noob sans jugement.

Quel but ais-je donc défini ?

  • Devenir développeuse back-end avec Python et son framework Django

Mon programme pour y parvenir ?

Pourquoi Python ? Pourquoi me former toute seule au début puis de façon accompagnée ensuite et pas l’inverse ? Pourquoi multiplier les plateformes ? Pourquoi une alternance ? MAIS POURQUOI ?
Je sais que ces questions vous brûlent les lèvres. Sauf que de toute façon je ne vous entends pas, je suis loin. Et il est prévu que je vous explique tout ça dans un prochain article !

Sachez néanmoins qu’à l’heure où j’écris ces lignes, j’ai déjà entamé les bases de mon auto-formation. J’ai eu la chance de télétravailler durant plusieurs mois, ce qui m’a permis d’enchaîner directement avec les cours à la fin de mon contrat, sans transition.

Et concrètement, ça me plaît, ça m’intéresse, et j’ai déjà des idées de projets persos dont un lié aux littératures de l’imaginaire.

Mon plan peut encore évoluer : l’offre de formation bouge beaucoup, et en apprenant on découvre parfois de nouvelles possibilités, des opportunités plus intéressantes peuvent se présenter.

Aaaah, il va y avoir d’autres articles !

Foui foui. Vous l’avez constaté, je suis en panne de blog (et en panne de lecture) depuis fin de l’été 2020, à mon plus grand regret.

Il faut savoir que je suis du genre monomaniaque : quand je me lance à fond sur quelque chose, ce n’est pas à moitié, et il y a un côté très exclusif. Or, j’ai connu plusieurs mois de flottement désagréable à l’approche de ma fin de contrat, sans parvenir à définir dans quoi investir mon énergie, dans quelle direction partir ; ce qui a invariablement conduit à la mise en pause de tous mes projets.

Concrètement, comment ça s’est manifesté ? Dès que je voulais chanter, écrire un article ou commencer un cours en ligne, je culpabilisais en me demandant si une autre activité ne devait pas être prioritaire, et au final je ne faisais rien. Ces trois activités -très importantes à mes yeux pour des raisons différentes- se sont retrouvées en concurrence.

Heureusement, l’imminence de ma fin de contrat m’a sortie de cette boucle début janvier en faisant passer l’auto-formation avant tout le reste (« Cher cerveau, j’ai des choses à te dire…« ). J’ai un rythme de vie bien cadré et agréable, et j’ai recommencé à lire à petites doses.

En attendant que l’écriture de chroniques me revienne, tenir une sorte de journal de mon apprentissage me semble être une bonne idée, ce pour plusieurs raisons :

  • Aider des personnes aux questionnements similaires : les retours d’expérience d’adultes en reconversion dans le développement informatique m’ont été très précieux
  • Comparer les plateformes d’auto-formation : sans changer de métier, plein de gens aiment apprendre des trucs et des machins, mais ne savent pas toujours comment ni où
  • Faire vivre mon blog : alors que je n’ai pas publié de contenu depuis le 24 août 2020, il n’y a eu qu’un seul jour sans aucun visiteur, le 11 janvier 2021 – c’est assez ouahou ! je n’en reviens pas, un grand merci aux personnes qui passent par ici ❤
  • Écrire régulièrement : c’est en forgeant qu’on devient forgeron, et la reprise de chroniques sera d’autant plus facile si je continue à écrire, quel que soit le sujet
  • Me faire connaître de potentiels recruteurs : communiquer sans filtre sur mon parcours, ma personne m’offrira plus de chances de trouver une entreprise qui me corresponde pour de vrai dans la vraie vie

Développons ce dernier point d’importance : je n’ai plus envie de travailler pour une entreprise dans laquelle je ne puisse pas être moi.
On passe beaucoup de notre temps de vie au travail et c’est épuisant de se lisser, d’essayer d’être l’employée idéale passe-partout. J’ai un parcours, des centres d’intérêt et un mode de fonctionnement atypiques. Si ça peut faire peur à certains, je sais que mes qualités peuvent plaire à d’autres. J’aimerais donc être embauchée dans une structure qui partage mes valeurs, aux projets de laquelle je sois heureuse de contribuer.
Mon profil LinkedIn renvoie vers ce blog, et je publierai sur ce réseau des versions adaptées de mes articles.

Je vous dit donc à bientôt, avec en projets un article qui détaillera le pourquoi du comment de mon choix actuel en formation, et plusieurs articles sur des cours déjà terminés 🙂

Cet article est le premier d’une série consacrée à ma reconversion dans le domaine du développement informatique. Pour les autres, ça se passe ici :

  1. L’informatique ce n’est pas pour les femmes
  2. Être développeur en 3 mois ? No way !
  3. Travailler de chez soi, c’est pour les misanthropes

22 commentaires sur “L’informatique ce n’est pas pour les femmes

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  1. Je suis contente de te lire à nouveau et je trouve ce type d’article très intéressant. J’ai moi même toujours été intéressée par le codage mais je n’ai jamais vraiment sauté le pas hormis un bidouillage CSS sur un forum rp. Du coup qui sait, peut être que tes articles seront mon déclic. Quoi qu’il en soit je te souhaite plein de succès dans cette nouvelle aventure 💪

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    1. Oooh merci ça fait super plaisir ! Et c’était top de voir cet article et les suivants commencer à s’écrire dans ma tête y’a deux semaines jusqu’à prendre forme pour ce premier aujourd’hui 😃 et oui avec les articles à venir t’en sauras un peu + sur ce qu’il est possible de faire ^^

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  2. Haha, moi j’ai eu le parcours totalement inverse, je comptais les filles dans les doigts d’une main pendant toutes mes études (sur une promo de 120 environ), même proportion une fois au boulot 😛
    J’ai changé pour faire un métier plus « féminin » dans le même registre, à savoir la qualité.
    Et la on est plus de la moitié de filles. Fiou ça change ! J’ai plus l’habitude d’avoir des femmes dans mon entourage, tout mes amis proches sont des hommes depuis au moins 20 ans x)

    Bon courage pour la formation et dans tes objectifs 🙂

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  3. Super programme, courage à toi ! J’ai fini ma deuxième reconversion professionnelle en 2020, et il faudrait encore que je m’auto-forme (je travaille actuellement en tant que QA), mais entre le blog, l’association, la vie, le COVID, mon énergie m’a laissé tomber….

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    1. Merci pour les encouragements 😊 Quel est ton parcours pour cette seconde reconversion ? Tu as suivi une formation en particulier ? C’est sûr que c’est difficile de maintenir l’énergie et la motivation quand on a 1000 autres choses à côté !

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  4. Bravo à toi pour ce nouveau chemin pris, j’espère que tu t’y épanouiras. Je suis moi aussi en recherche d’un nouvel avenir professionnel après avoir passé 12 ans dans une grande entreprise où je n’arrivais pas à m’épanouir (très masculine l’entreprise d’ailleurs).
    Le COVID et l’école à la maison m’ont un peu retardé mais j’espère pouvoir faire naitre bientot un projet et comme toi je m’auto-forme également sur le web en attendant 🙂

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    1. Merciii Anne-Laure ! J’espère que toi aussi tu vas t’épanouir dans un futur nouvel emploi 🙂
      Tu t’auto-formes sur quelles technologies ? Si ça t’intéresse, n’hésite pas à rejoindre What The Fabrik. Shaya y est venue aussi.
      Tu fais l’école à la maison toute l’année ? Ou juste par rapport à la crise COVID ?

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      1. Non l’école à la maison ce n’était que de Mars à Juin l’année dernière (et heureusement, je pense être arrivée au bout de mes capacités d’enseignements).
        Je me suis formée sur la création de sites sur WordPress et sur le référencement avec un peu de programmation web également. Je vais regarder What the fabrik, je pense que ça peut m’intéresser merci 🙂

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  5. Hello Anouch
    Je crois que c’est la première fois que je viens sur ton blog. Un plaisir de te lire et d’avoir de bonnes nouvelles ! ^^
    Je suis contente pour toi que tu te sois lancée dans un domaine qui t’intéresse et dans lequel tu t’épanouis. Le code c’est l’infini, tellement de choses cools et chouettes à créer, à innover !
    Pour ma part étant dans le domaine de la restauration, j’ai profité de mon chômage partiel pour effectuer un bilan de compétences via mon CPF (bien paumée fin 2019, burn out, et finalement le 1er confinement est bien tombé) puis une formation d’un mois pour apprendre les bases de l’UI/UX + un autre mois pour avoir la certification OPQUAST, le tout financé par l’État à 100% (FNE formation)
    Grannnnde introspection, nouveaux concepts et logiciels à apprendre, … ça a été sport mais je ne regrette pas du tout !!
    Là j’ai repris le taf et je vois déjà les bénéfices de ces formations et nouvelles compétences : autant pour mon entreprise, mais aussi pour moi, qui compte me lancer en autoentrepreneure bientôt ! (Peut-être qu’on pourra travailler ensemble un jour 😉)
    Bref je suis de tout cœur avec toi pour ce nouveau chapitre, qui je l’espère, sera radieux et surtout fun !!
    PS : moi aussi je suis en panne de lecture depuis 2020 🙁. Je me suis mise à relire d’anciens bouquins que j’ai aimé, valeurs sûres. Quelque part c’est réconfortant.
    Bisous et à très vite !!

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    1. Hello Steph merci pour ta lecture et ton message avec toutes ces news 😀
      Tu m’avais parlé de ton bilan de compétences en effet ! Et héhé, pas impossible qu’une fois une certaine maîtrise technique acquise, je sois en recherche d’un.e UI/UX designer, j’ai un projet en tête qui pourrait être très sympa 🙂
      OPQUAST je ne connais pas du tout par contre !
      Et très heureuse pour toi que ces nouvelles compétences remettent un peu de piment dans ta vie pro, parce que oui ça n’avait pas l’air d’être bien terrible depuis un bon moment ^^;
      Et merciiiii pour ton soutien ça fait chaud au coeur ❤
      Pour la panne de lecture c'est chaud :/ L'absence de festivals doit fortement jouer de mon côté. J'ai tenté de reprendre des bouquins en janvier mais je les arrête rapidement, même si je les trouve vraiment bons ^^;
      Ce soir je vais me poser et faire une nouvelle tentative avec un livre apparemment très drôle, Les Poisons de Katharz d'Audrey Alwett, on m'en a dit beaucoup de bien et j'ai besoin de faire une pause écrans.
      Bonnes lectures-doudou à toi et à très vite, faudrait qu'on se prévoit un apéro visio avec Fabien et Fabienne 🙂

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